L’orage passé, le sélectionneur national se sent mieux dans son élément. Il était temps !
Le sept national est en stage jusqu’à samedi prochain à Nabeul en prévision du championnat du monde qu’abritera l’Egypte du 13 au 31 janvier 2021. Ce rassemblement local, le dernier d’une longue préparation at home, a dégagé deux constats saillants, à savoir la réduction, pour la première fois, du nombre des joueurs présents, Sami Saïdi n’en ayant convoqué que 19 (au lieu de vingt).Et c’était prévisible, dans la mesure où il va falloir compter avec l’arrivée, à partir du 23 courant, des six pros Oussama Hosni, Amine Bennour, Marouen Chouiref, Anwar Ben Abdallah, Jihed Jaballah et Mzoughi pour composer la liste définitive des joueurs qui seront de l’expédition mondialiste.
Les canons se taisent
L’autre constat révélé par l’actuel stage se rapporte à l’entraîneur national qui s’est montré, cette fois, nettement plus décontracté que d’habitude. Que s’est-il passé ? Eh bien, c’est facile à deviner, puisqu’il s’est avéré que la féroce campagne d’hostilité dont il avait fait l’objet n’est plus qu’un mauvais souvenir. Et c’est vrai, quand on sait que les canons de «l’opposition», qui tiraient continuellement sur lui, se sont désormais tus. Au grand bonheur, finalement, de Sami Saïdi qui, encaisseur à souhait, avait héroïquement résisté à la tempête durant près de trois mois. Le plus étonnant est qu’il a réussi ce tour de force sans jamais abdiquer, refusant, avec une rare obstination, d’agiter le drapeau blanc.
Au bout du compte, il a eu gain de cause, en maintenant son implacable niet contre le rappel des pourtant indéboulonnables Oussama Boughannemi, Makram Missaoui et Kamel Alouini, outre son veto contre des joueurs locaux jugés sélectionnables (Amine Ben Ghanem, Mohamed Ali Bhar, Elyes Hachicha, Idriss Idrissi, Ala Mustapha, Bilel Abdelli…). Tout cela confirme, plus blanc que blanc, que ce technicien est non seulement compétent et expérimenté, mais aussi un homme qui ne triche pas, fort de ses dossiers et extrêmement sûr de lui, quitte à prendre des décisions dans la douleur.